7 faits surprenants à savoir sur l’Espagne

Si l’on devait citer des choses représentatives de l’Espagne, on mentionnerait probablement le flamenco, la corrida, les tapas et ses plages illuminées par les rayons du soleil. Contrastant parfois avec cette atmosphère hispanophone qu’on lui connaît, l’Espagne compte une histoire, une culture et des sites touristiques qui pourraient vous surprendre. Pour agrémenter votre prochain voyage de sites insolites, ou parfaire vos connaissances sur les choses drôles, inespérées ou étonnantes de l’Espagne, nous vous avons regroupés 7 faits intéressants sur ce pays de la péninsule ibérique. Vous y trouverez des informations liées à certains sites touristiques, souvent trop méconnus, et des anecdotes concernant l’histoire et l’étymologie espagnole. Sans plus attendre, voici 7 choses étonnantes à savoir sur l’Espagne :

7 faits étonnants que vous devriez connaître sur l’Espagne

1. La Tour d’Hercule

Érigés depuis l’antiquité pour guider les navires, les phares ont de tous temps été de précieux atouts pour les navigateurs. Au fil des ans, certains furent détruits, d’autres s’écroulèrent et d’autres encore furent remplacés. Celui dont nous allons vous parler est non seulement toujours debout, mais fonctionne encore ! Il s’agit de la Tour d’Hercule, à La Corogne (Galice). Avec une date de construction estimée au milieu du Ier siècle, c’est le plus vieux phare au monde encore en fonctionnement, car oui, ce dernier clignote toutes les 20 secondes. Construit sous le règne des empereurs romains Trajan et Hadrien, celui-ci était connu comme le phare de Brigantium. Le phare aurait pris son nom actuel au XIIIe siècle, lorsque la Estoria de España (une œuvre littéraire) fut achevée, cette dernière racontant comment Hercule aurait enterré la tête du géant Géryon au pied du phare. Vers la fin du XVIIIe siècle, le phare fut restauré et sa hauteur fut portée de 37 mètres à 55 mètres. Pour ces raisons, la Tour d’Hercule fut classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

2. La station de ski Sierra Nevada

Quand on songe à l’Espagne, le soleil, la randonnée ou les activités balnéaires sont probablement les premiers éléments qui nous viennent en tête. Néanmoins, le territoire espagnol comporte aussi des stations de ski. Si vous voulez skier tout en restant dans la partie méridionale de l’Europe, sachez que l’Espagne possède la station de ski la plus au sud du continent européen : celle de Sierra Nevada. Située à quelques kilomètres au sud-ouest de Grenade, c’est la plus haute station du pays (2100-3300 mètres d’altitude) et elle bénéficie de conditions climatiques favorables pour la pratique des sports d’hiver, tout en conservant un bel ensoleillement, bien entendu. En 1996 et en 2007, la station de Sierra Nevada accueillit de grandes compétitions. Aujourd’hui, les skieurs profitent d’une centaine de pistes desservies par 26 remontées mécaniques.

3. Les explorateurs espagnols

Comme vous l’avez certainement appris à l’école, de nombreuses expéditions maritimes furent menées entre le XVe et XVIIe siècle. Si des explorateurs vénitiens et génois se sont démarqués, l’Espagne fut une des premières puissances à envoyer ses conquistadors en bateau. Par exemple, Vasco Núñez de Balboa fut le premier européen à découvrir l’océan Pacifique depuis sa côte orientale en 1513. Plus tard, Hernán Cortés conquit l’empire Aztèque en 1521-1522, faisant ainsi un premier pas dans la fondation de la Nouvelle-Espagne. Après cela, en 1542, Juan Rodriguez de Cabrillo fut le premier européen à atteindre la côte Pacifique des États-Unis à bord de son galion, le San Salvador. Reconnu pour avoir débarqué en Californie, un monument fut érigé en son honneur à San Diego. Il est toujours possible de le visiter. Les visiteurs souhaitant en apprendre plus sur ces précurseurs de l’exploration maritime trouveront des maisons-musées racontant leur histoire à Jerez de los Caballeros et Castilleja de la Cuesta.

4. L’influence arabe dans le patrimoine espagnol

On pourrait être surpris d’apprendre que la culture et la langue espagnole sont ponctuées de références arabesques. Et pourtant, quand on se penche sur l’histoire d’Espagne, on apprend que le pays fut sous domination arabe entre l’an 711 et l’année 1492. Les Maures ayant commencé à régner dans le sud du pays, c’est surtout en Andalousie que l’on constate cet héritage musulman. L’Alcazar de Séville, la Mezquita de Cordoue et l’Alhambra de Grenade ne sont que quelques exemples de l’architecture mauresque et almohade imprégnant le patrimoine historique et culturel du pays. Concernant la langue, les linguistes ont estimé à 4000 le nombre de mots espagnols ayant une origine arabe. On les reconnaît souvent à leur particule « Al » au début des mots : albañil (maçon), alcalde (maire), algo (quelque chose), aceite (huile), etc… Le même principe s’applique à quelques villes du sud de l’Espagne : Alcántara, Alicante, Alafar, Almoharín, Almargen, Alcaraz, Albacete… Même la ville de Madrid vient d’un nom arabe (Magerit) signifiant « lieu de nombreux fleuves ».

5. La Grotte d’El Castillo

Le nord de l’Espagne, et plus particulièrement la Cantabrie, abrite un grand nombre de grottes aux peintures rupestres époustouflantes. C’est justement là que se trouve la Grotte d’El Castillo. Située à Puente Viesgo, cette grotte fut classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en juillet 2008. La raison ? La Grotte d’El Castillo contient des motifs et des figures pariétales datant de plus de 40 000 ans: les plus anciennes peintures rupestres d’Europe. Pour la petite histoire, la grotte fut découverte en 1903. Très rapidement, des préhistoriens se chargèrent d’étudier et de relever les motifs peints ou gravés. Aujourd’hui, on dénombre pas moins de 3000 représentations portant sur des figures animales, humaines, des mains et d’autres tracés plus complexes. S’étendant sur presque 760 mètres, la grotte comporte des couloirs et de grandes salles permettant une observation de ces fresques ayant traversé les âges. Tarifée à 3€, l’entrée de ce site classé à l’UNESCO est rendue accessible à tous types de public.

6. Le plus vieux restaurant au monde

L’Espagne est aussi un pays pourvu d’une gastronomie relativement développée. En parcourant les rues des villes touristiques, il n’est pas nécessaire de chercher très longtemps pour trouver un bar, un restaurant ou tout autre type d’établissement culinaire. Si vous allez à Madrid, vous trouverez le plus vieux restaurant au monde : la Casa Botín. Fondé en 1725 par un français (et oui), le restaurant est resté continuellement en activité jusqu’à ce jour, même durant la guerre civile. Quand son fondateur mourut en 1753, c’est son neveu qui reprit l’affaire. Le nom fut donc changé en « Sobrino de Botín » (neveu de Botín). Aujourd’hui, il est possible d’y manger des plats signatures comme du cochon de lait rôti et une soupe de poulet agrémenté d’ail et de xérès. En guise d’accompagnement, un verre de vin, dont les bouteilles sont stockées dans la cave du restaurant, cette dernière datant de 1590 ! Fait intéressant : le peintre et graveur romantique Francisco de Goya y travailla comme serveur avant son admission à l’Académie royale des beaux-arts.

7. La tyrolienne de Sanlúcar de Guadiana

Avis aux amateurs de sensations fortes, le fait qui suit retiendra toute votre attention. Vous en avez marre de voyager en bus, en avion, en train ou en voiture ? Alors pourquoi ne pas voyager en tyrolienne ? Oui, vous avez bien lu. Pour ce faire, rendez-vous à Sanlúcar de Guadiana, en Andalousie. Depuis une plateforme d’embarquement, à 100 mètres au-dessus du sol, vous serez suspendu à un fil (d’acier) d’environ 700 mètres de longueur. Le temps de dire « ouf », vous serez déjà en train de survoler la rivière de Guadiana pour atterrir de l’autre côté, à Alcoutim…au Portugal ! Même si le voyage dure moins d’une minute, cette tyrolienne est l’unique au monde reliant 2 pays. Et le point de départ se trouve en Espagne. Filant à une vitesse avoisinant les 75 km/h, vous pourrez dire fièrement à vos amis que vous serez passé d’un pays à l’autre en tyrolienne.