La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un pays d’Océanie situé à deux pas de l’Australie et l’Indonésie en plein océan Pacifique. Le pays comprend plusieurs îles et archipel, sa capitale est la ville de Port Moresby et sa population s’élève à environ 8 millions d’habitants. La Papouasie-Nouvelle-Guinée possède 4 langues officielles, l’anglais, la langue des signes papouan-néo-guinéenne, le Tok pisin, et l’Hiri motu. Pour ce qui est de la monnaie utilisée dans le pays, il s’agit du kina. Il est très probable que vous ne soyez pas expert de ce pays du bout du monde. Pour vous aider à parfaire votre culture générale et pourquoi pas vous donner envie de visiter ce pays fascinant, voici les 7 faits les plus intéressants sur la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
1. La scarification comme rites de passage est courante en Papouasie-Nouvelle-Guinée
2. Kuk est un site de Papouasie-Nouvelle-Guinée inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco
3. Plus de 850 langues sont parlées en Papouasie-Nouvelle-Guinée
4. Une des très rares espèces d’oiseaux venimeux au monde habite en Papouasie-Nouvelle-Guinée
5. Un peu plus de 80% de la population de Papouasie-Nouvelle-Guinée vit en campagne
6. Les violences faites aux femmes sont courantes et socialement acceptées en Papouasie-Nouvelle-Guinée
7. La Papouasie-Nouvelle-Guinée héberge des espèces animales endémiques fascinantes
7 faits étonnants que vous devriez connaître sur la Papouasie-Nouvelle-Guinée
1. La scarification comme rites de passage est courante en Papouasie-Nouvelle-Guinée
En Papouasie-Nouvelle-Guinée les croyances spirituelles sont très présentes dans la culture et de nombreuses cérémonies et autres rites de passage rythment la vie Papouan-Néo-Guinéens. Parmi ces rites se trouve un qui est particulièrement pratiqué par les peuples de la rivière Sepik. En effet, les hommes célèbrent le passage à la vie adulte par une cérémonie lors de laquelle des scarification sont faites aux jeunes hommes qui seront ensuite symboliquement entrés pleinement dans la communauté. Les incisions peu profondes sont principalement faites sur le dos, les épaules et le torse et chez les peuples Sepik sont faites de façon à ressembler à des écailles de crocodiles. Le crocodile est un animal sacré reconnu pour sa puissance. Les cicatrices qui résultent de ce rite de passage sont fièrement montrées au reste du peuple pour témoigner de l’endurance, du courage et de la puissance spirituelle de son porteur. La cérémonie est très importante pour toute la communauté puisqu’elle est un moment spirituel majeur lors duquel des chants et des danses ancestraux sont pratiqués. Cet héritage culturel prend une place centrale dans la vie des peuples papous-néo-guinéens.
2. Kuk est un site de Papouasie-Nouvelle-Guinée inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco
L’ancien site agricole de Kuk, date à peu près de 7000 à 10 000 ans. Il est situé dans les Hautes Terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée et constitue un des témoins les plus vieux de l’agriculture dans le monde. Il met en lumière des systèmes de drainage aux techniques d’ingénierie impressionnantes qui ont permis aux premières communautés humaines de cultiver dans cette région marécageuse. Les fouilles archéologiques à Kuk ont mis en évidence des fossés, des canaux et des parcelles de terre qui témoignent d’une agriculture organisée et précoce, où des plantes comme le taro ont été découvertes et cultivées pour la consommation humaine. Kuk illustre le développement de techniques agricoles avancées, indépendamment de celles développées dans d’autres foyers de civilisation. Les recherches menées sur ce site confirment que la Nouvelle-Guinée a été l’un des premiers lieux de domestication et de culture de plantes. Aujourd’hui, le site de Kuk est reconnu comme patrimoine mondial par l’UNESCO en raison de sa valeur historique et scientifique. Il représente une étape fondamentale dans l’histoire de l’agriculture et met en avant l’adaptation humaine et l’ingéniosité mises en œuvre pour transformer des environnements naturels vierges de toutes cultures en terres fertiles propices à l’agriculture.
3. Plus de 850 langues sont parlées en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Le moins que l’on puisse dire c’est que la Papouasie-Nouvelle-Guinée possède une richesse linguistique exceptionnelle. En effet, on dénombre pas moins de 850 langues différentes parlées dans l’ensemble du territoire. Ceci représente un peu plus de 10% des langues totales parlées sur Terre ! Les Papuan-néo-guinéens ne sont pourtant qu'environ 8 millions à peupler le territoire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cette richesse linguistique s’explique par des facteurs historiques, géographiques et culturels. Sur le plan géographique, le pays est constitué de nombreux volcans et autres chaînes de montagne créant des barrières naturelles isolant les peuples les uns des autres, les incitant donc à créer chacun leur propre langue. Sur le plan historique, le territoire ayant été annexé par la couronne britannique pendant plusieurs décennies, du créole anglais s’est introduit en Papouasie-Nouvelle-Guinée par exemple. Les langues sont presque aussi nombreuses que le nombre de villages, même si de nos jours ce patrimoine culturel est fortement en danger. La mondialisation, l’urbanisation et l’envie de modernisation menacent de plus en plus d’année en année la préservation de certaines de ces langues communautaires. L’enseignement oral devient donc une nécessité absolue et urgente à la survie de ces trésors linguistiques.
4. Une des très rares espèces d’oiseaux venimeux au monde habite en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Non, vous ne rêvez pas, vous avez bien lu, il existe en effet une espèce d'oiseaux venimeux en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ces oiseaux appelés pitohui bicolores sont parmi les rares espèces dans le monde à posséder une substance toxique sur leur peau et leurs ailes. Cette toxine est très proche de celle que l’on retrouve sur la peau des grenouilles venimeuses d’Amérique du sud. Les pitohui bicolore de Papouasie-Nouvelle-Guinée possède un plumage très distinct noir et orange. Son habitat naturel se trouve principalement dans les forêts tropicales de l’île. Excellent moyen de défense contre les prédateurs, le pitohui bicolore sécrète cette toxine venimeuse en cas de danger. Celle-ci le rendant dangereux à consommer. Chez l’humain le simple toucher peut provoquer un engourdissement de la peau entrée en contact et les peuples des forêts tropicales savent que ces oiseaux ne doivent en aucun cas être chassés pour la consommation. Des chercheurs du monde entier s’intéressent depuis longtemps à ce phénomène et certains en sont arrivés à la conclusion que la toxine est absorbée par le pitohui bicolore lorsqu’il consomme un de ses aliments principaux, une espèce de coléoptères qui possède elle-même la toxine dans son organisme. Ces oiseaux fascinants sont des trésors de la nature dans cette région du monde qui voit pourtant son habitat menacé de plus en plus et sa population diminuer dangereusement au fil du temps.
5. Un peu plus de 80% de la population de Papouasie-Nouvelle-Guinée vit en campagne
En Papouasie-Nouvelle-Guinée l’économie repose principalement sur deux secteurs, le premier, celui qui emploie une grande partie de la population active, comprend l’agriculture, la pêche et la sylviculture. Le deuxième, celui qui génère les principaux revenus d’exportations et du PIB, comprend l’énergie et les minéraux. L’agriculture emploie environ 80% de la population active et se traduit par des petites exploitations familiales cultivant le café, le cacao, la patate douce ou encore le taro et/ou dédiées à l’élevage de bétail principalement des porcs. Cette vie majoritairement rurale s’explique en partie par le relief du pays, fait de vallées, de forêts tropicales et de hautes montagnes. Cette géographie favorise l’isolement des peuples dans leurs villages et donc un besoin vital d’autosuffisance. Les déplacements entre les villes et villages sont difficiles et encore plus avec de la marchandise. Aussi, le faible taux d’éducation de ces populations rurales empêche l’accès à des postes stratégiques dans les villes. Ce mode de vie rudimentaire permet une subsistance des peuples ruraux de Papouasie-Nouvelle-Guinée mais engendrent tout de même des difficultés, en effet, des études récentes ont montrées qu’un peu plus d’1/3 de la population totale du pays vit en dessous du seuil de pauvreté et ne possède des accès que très rares ou difficiles à des soins de première nécessité par exemple.
6. Les violences faites aux femmes sont courantes et socialement acceptées en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Dans un monde où les inégalités hommes-femmes, les violences faites aux femmes et les féminicides restent bien présents et trop nombreux, La Papouasie-Nouvelle-Guinée occupe une des plus hautes places des pays où les femmes sont le plus battues au monde. En effet, une étude de l’ONU a mis en avant que 80% des hommes du pays reconnaissent infliger des sévices corporels à leur conjointe. Près de 70% des personnes âgées de 15 à 65 ans de sexe féminin en Papouasie-Nouvelle-Guinée déclarent être victimes de violences physiques, psychologiques et/ou sexuelles perpétrées par un ou plusieurs membres masculins de leur entourage. Les enfants sont témoins des violences conjugales dès leur plus jeune âge et en sont également les victimes. Les chiffres sont d’autant plus alarmants que plus de 70% des hommes papouasiens estiment avoir le droit de frapper et/ou violer une fille ou une femme. Même si des lois récentes ont été votées pour tenter de réduire ces abus et de changer les mentalités, la réalité est telle que ces lois sont peu souvent appliquées surtout dans les villages reculés où aucune autorité n’est présente pour les faire appliquer et respecter. Ce sont donc des associations locales et internationales qui tentent de porter secours à toutes ces femmes en leur offrant des refuges.
7. La Papouasie-Nouvelle-Guinée héberge des espèces animales endémiques fascinantes
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un véritable trésor de biodiversité, abritant une incroyable variété d’espèces animales endémiques. En raison de son isolement géographique et de ses écosystèmes variés, le pays est le foyer de créatures uniques introuvables ailleurs. Parmi elles figurent les célèbres oiseaux de paradis, connus pour leurs plumes spectaculaires et leurs danses nuptiales fascinantes. Les forêts tropicales hébergent également des marsupiaux rares comme le couscous tacheté et des mammifères volants tels que le renard volant à tête dorée (une espèce de chauve-souris). Les rivières et récifs coralliens regorgent de poissons, amphibiens et reptiles uniques, comme les crocodiles marins et certaines espèces de grenouilles colorées. La Papouasie-Nouvelle-Guinée abrite également des insectes étonnants, comme des papillons géants et des coléoptères venimeux. Cependant, la déforestation et le changement climatique menacent ces habitats. La préservation de cette richesse naturelle est essentielle pour protéger ces espèces et leur écosystème unique.