Le Bénin est un pays de l’ouest africain qui compte 13 millions d’habitants et dont la capitale est Porto Novo. Le français est la langue officielle du pays même si de nombreuses autres langues régionales sont pratiquées. Le Bénin c’est les lions, les pythons royaux, le vaudou, les plages de la côte sud mais aussi un lourd passé esclavagiste. Ce pays d’Afrique n’est pas en haut de la liste des pays les plus visités du continent et pourtant sa culture, son peuple et ses paysages valent le détour. Pour en apprendre plus sur ce pays aux milles facettes, voici 7 faits super intéressants sur le Bénin. Dans ces articles vous découvrirez le cœur de la culture béninoise, le vaudou. Mais aussi, ses différentes ethnies et son histoire parfois marquée par des événements tragiques. Sans plus tarder nous vous souhaitons une bonne lecture !
- Le Bénin est le pays d’origine du Vaudou
- Le serpent est vénéré au Bénin
- Le Bénin héberge la plus grande population de lions du l’ouest africain
- Nombreux des esclaves envoyés aux Amériques sont partis des côtes béninoises
- Le Bénin connaît un passé politique tourmenté
- Le Bénin compte plusieurs ethnies distinctes
- Le pays s’est appelé pendant plusieurs siècles « Dahomey »
Tout connaître sur le Bénin au travers de 7 faits captivants
1. Le Bénin est le pays d’origine du Vaudou
Le vaudou, une religion née dans l'ancien royaume du Dahomey, aujourd'hui connu sous le nom de Bénin, trouve ses racines dans les traditions animistes africaines. Cette pratique religieuse englobe les divinités et les forces invisibles avec lesquelles les humains cherchent à s'attirer la faveur ou la puissance. Il affirme l'existence d'un monde surnaturel et comprend les rites et pratiques permettant d'entrer en contact avec ce monde. Le vaudou s'est répandu jusqu'aux Caraïbes et en Amérique via la traite des esclaves africains. De nos jours, le vaudou compte environ 50 millions de fidèles dans le monde et est célébré chaque année le 10 janvier à Ouidah. Dans tout le pays se trouvent des sites vaudou intéressants à découvrir, parmi ceux-là on trouve le village de Hévé, le temple des pythons à Ouidah, les palais des rois Glèlè et Ghézo à Abomey ou encore le musée ethnographique de Porto-Novo. Auparavant une religion secrète qu’il était mal vu de pratiquer, aujourd’hui ses adeptes se proclament librement croyants et pratiquants. Nombreuses sont les croyances et les craintes qui règnent autour de ce culte, comme la peur de recevoir une malédiction ou un sort par exemple. Il paraitrait même que les Béninois(oises) n’aiment pas être pris en photo par des gens qu’ils ne connaissent pas ou peu dans la crainte qu’un sort leur soit jeté via la photographie.
2. Le serpent est vénéré au Bénin
Le Dangbé, ou culte du serpent, est une forme particulière de vaudou dédiée à la vénération des serpents, notamment le python royal, qui est sacré dans cette tradition. Les populations du sud du Bénin ne mangent pas, ne chassent pas ni ne maltraitent les serpents. Ils sont sacrés et donc protégés par tous les moyens. Le meilleur exemple de cette vénération est le Temple des Pythons à Ouidah. Ce lieu qui leur est entièrement dédié n’était autrefois ouvert qu’aux adeptes, mais dans un but de lever de fonds pour l'entretenir, l'accès y est maintenant autorisé aux voyageurs. Autrefois, le temple des pythons couvrait une grande superficie, mais l'urbanisation de la ville a progressivement réduit sa taille. Le temple abrite plus de 100 pythons. Plutôt que de les nourrir directement, les fidèles les libèrent chaque semaine pour qu'ils puissent chasser rongeurs et insectes dans le quartier. Certains pythons pénètrent dans les maisons des habitants, qui, connaissant leur caractère sacré, les accueillent et les nourrissent généreusement. Si, au bout de 3 jours, les serpents ne sont pas retournés d'eux-mêmes au temple, les habitants de la ville les ramènent, conscients de leur rôle spirituel dans la ville.
3. Le Bénin héberge la plus grande population de lions du l’ouest africain
Le lion est reconnu depuis déjà plusieurs années comme un animal en danger d’extinction. Son prédateur naturel unique est l’homme. Depuis plusieurs décennies le lion, comme toutes les espèces endémiques d’Afrique, se voit retirer de plus en plus de son territoire. Il est nécessaire pour environ 4 lions un surface de 100 km2 pour qu’ils puissent se nourrir au mieux. Au-delà de ce nombre, les lions s’entretuent pour préserver leur territoire ou manquent tout simplement de proies, les laissant ainsi mourir de faim. Ils sont aussi inlassablement chassés par les chasseurs du monde entier qui pratiquent la chasse de loisir. Il fait partie des « big five » (les 5 grands) et est donc très convoité par ce type de chasseurs. Tous ces éléments ont engendré un déclin important des populations de lions en Afrique. Le Bénin à depuis une quinzaine d’années mis en place des plans de préservation de ces félins. Le lion est un animal important à l’écosystème béninois ainsi qu’à sa culture. En effet, il se retrouve dans de nombreux chants, contes ou encore folklores d’Afrique de l’Ouest. Il représente la force et la puissance, des valeurs importantes au Bénin. Si vous voulez admirer des lions au Bénin, rendez-vous dans le parc national de la Pendjari dans le nord du pays. Vous pourrez y faire des safaris photos et découvrir les animaux peuplant cette savane béninoise fabuleuse.
4. Nombreux des esclaves envoyés aux Amériques sont partis des côtes béninoises
Dès le XVIIème siècle le territoire du Dahomey est appelé « la côte des esclaves ». Nombreux sont les hommes, femmes et enfants qui sont vendus lors de marchés aux esclaves au Bénin jusqu’à l’abolition de l’esclavage au XIXème siècle. Les esclaves une fois achetés étaient parqués dans des hangars pendant des mois en attendant l’arrivée des navires. Une fois à bord, les survivants étaient enchaînés et à peine nourris pendant les mois que durait la traversée. Leur direction, le Brésil, les îles des Caraïbes et les côtes nord américaines. Les spécialistes de cette sombre période estiment que 20% des esclaves ne survivaient pas aux conditions de vie inhumaines qu’on leur imposait à partir du moment où ils étaient vendus, une grande partie n’arrivait donc jamais jusqu’à leur destination. Si vous voulez en apprendre plus sur la traite négrière et les horreurs de l’esclavage rendez-vous à Ouidah. En effet, cette ville du Bénin était la dernière que les esclaves africains foulaient avant d’embarquer sur les bateaux. Sur place vous trouverez « La route des esclaves », un chemin de 4km qui est en fait les 4 derniers kilomètres que parcouraient à pied les captifs jusqu’au port. Sur le chemin qui pourrez découvrir des sculptures, statues et autres monuments commémoratifs vous expliquant le dernier voyage de ces hommes, femmes et enfants avant leurs destins tragiques. Ne manquez pas sur place la place des enchères, la maison fleurie, l’arbre de l’oubli, les cases Zomaï, le mémorial du souvenir, l’arbre du retour et la porte de non retour.
5. Le Bénin connaît un passé politique tourmenté
Dans son histoire moderne, le Bénin a connu un passé politique marqué par des changements de pouvoir réguliers. Lors de son indépendance totale vis à vis de la France, le Bénin s’est tout d’abord proclamé la République du Dahomey. Son premier président est Hubert Koutoukou Maga. En 1972, le militaire Mathieu Kérékou organise un coup d’Etat et prend le pouvoir. Celui-ci impose quelques années plus tard une idéologie marxiste-léniniste et rebaptise le pays République Populaire du Bénin. À la fin des années 1980, les tensions internes au sein du Parti communiste du Bénin et les difficultés économiques graves ont précipité la tenue d'une conférence nationale. Cet événement marqua le début d'une transition démocratique pour le Bénin, qui adopta une nouvelle Constitution en 1990, choisissant ainsi le nom officiel qu’il porte maintenant République du Bénin ou tout simplement Bénin. Le pays est aujourd’hui un régime présidentiel avec vice-président. C’est d’ailleurs pour la première fois depuis 2021 qu’une femme occupe ce poste.
6. Le Bénin compte plusieurs ethnies distinctes
Le Bénin se caractérise par une riche diversité ethnique, avec une répartition géographique variée et inégale sur la totalité du territoire. Selon un recensement fait au début des années 2000, l’ethnie des Fon représente la majorité (près de 40%) et est concentrée principalement dans les régions du sud. Les Adja sont particulièrement présents dans les régions du Mono et du Couffo. Les Yoruba sont majoritairement situés dans les territoires des Collines et du Plateau. En revanche, les Bariba, les Batammariba, les Yoms et les Peuls habitent principalement dans le nord du pays.
7. Le pays s’est appelé pendant plusieurs siècles « Dahomey »
Le pays était connu jusqu’en 1975 sous le nom de Dahomey. Le Dahomey couvrait le territoire du Bénin et une partie de celui des pays voisins. Ce nom provient de l'expression « sur le ventre du Dan ». Du XVIIème au XXème siècle 12 rois se sont succédé à Abomey. Chacun a construit un palais dans la même enceinte. Dan était un roi rival enterré à l'emplacement où se trouve aujourd'hui un des palais d’Abomey. Aujourd’hui vous pouvez visiter le site de 47 hectares et découvrir ces palais emblématiques. Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, le royaume du Dahomey était une entité influente avec une économie fondée sur l'esclavage. Cependant, dans les années 1840, il a commencé à décliner en raison de la pression accrue de l'opinion publique qui demandait la fin de la traite des esclaves. Jusqu’à son indépendance vis -à -vis de la France en 1960, le pays se nommait le Dahomey français. En 1975, le pays a été rebaptisé Bénin. Ce nom provient de la vaste étendue d'eau située sur la côte sud du pays, appelée la Baie du Bénin.
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